LA GRANDE MARIE

Un tout petit livre mais une grande oeuvre.

Raymond Brodeur, professeur émérite à la Faculté de théologie de l’Université Laval et membre fondateur du Centre d’études Marie-de-l’Incarnation

Pour lire le remarquable compte rendu :
Études d’histoire religieuse, 88 (1-2), 2022, 87-90.

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Images de la causerie (crédit : David Ouellette) :

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Pour moi, La grande Marie est le Refus global de notre époque,
mais c’est un « refus » qui est en même temps un « oui ». – Yvon Rivard

 

Le Figaro, 12 octobre 2021Figaro121021

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C’est une plongée merveilleuse que nous offre le jeune écrivain québécois Carl Bergeron. (…)  Son essai ne souffre d’aucun gras, soixante-dix pages puissantes et admirablement écrites. (…) Brillant.

(Arthur de Watrigant, L’Incorrect, novembre 2021)

 

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Bergeron, c’est manifeste, est tombé amoureux de cette femme d’action mais aussi épistolière d’exception, d’un style aussi vif et naturel que celui de la marquise de Sévigné, au service d’une impressionnante mystique de l’abandon. (…) En écrivain de race, Bergeron s’est mis à son diapason en ce petit essai vibrant, au lyrisme qui est une véritable déclaration d’amour meurtri à son pays.

(Laurent Dandrieu, Valeurs actuelles, 28 octobre 2021)

 

« C’est l’histoire d’une petite nation conquise (1760) et semi-affranchie (1960), aujourd’hui menacée par l’amnésie numérique et tétanisée par l’hostilité dont elle continue d’être l’objet, candide et quelque peu insouciante, aussi bien à l’égard de son avenir en Amérique que de son patrimoine spirituel. C’est l’histoire d’un monument littéraire et mystique, façonné dès l’origine par une femme de génie, et totalement méconnu par ceux-là mêmes pour qui il a été conçu.

 

Marie


C’est l’histoire d’un peuple étonnant et improbable, plus stupéfait que défait, « avare » par legs de survivance bien plus que par vice, qui aurait perdu la clé du riche trésor sur lequel s’appuie par nécessité son oubli. Moi qui en suis l’enfant – l’enfant de désir, soit le poète à la recherche du vrai visage de la beauté -, me permets-tu, ami lecteur, de témoigner par cet essai de ma découverte et de mon émerveillement ?
»

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LIVRES

Grande Marie

EN LIBRAIRIE LE 25 MAI 2021

Imaginons une barque qui remonte le fleuve Saint-Laurent, entre ses rives escarpées, depuis Tadoussac et accoste à Québec le 1er août 1639 après une escale à l’île d’Orléans. Dans cette barque, éprouvées par trois mois de traversée depuis Dieppe, trois religieuses ursulines, dont l’une, ayant quitté son couvent de Tours, dotée d’un fort tempérament, aussi bien tourné vers l’action que vers la mystique, apparaît déjà comme une figure centrale : Marie de l’Incarnation. N’imaginons plus. À quatre siècles de distance, c’est son portrait que brosse ici, d’une main leste, d’un œil admiratif, l’écrivain Carl Bergeron, séduit par la force de caractère, les qualités d’organisatrice et le grand talent d’épistolière d’une femme portée par un désir d’absolu.

À travers le prisme de ce destin hors du commun, Carl Bergeron interroge la société québécoise, notre époque, ses lâchetés, son amnésie souvent. D’un même coup de fleuret, il égratigne l’université quand elle n’est que refuge, l’esprit bourgeois quand il n’est que calcul. Plus que tout, son chant d’amour à la «Grande Marie», aussi beau que nécessaire, est tourné vers l’avenir : «N’allons pas croire, naïfs que nous sommes, que Marie est morte en 1672 et qu’elle s’est arrêtée là. […] Il se pourrait que le XXIe siècle fasse de Marie de l’Incarnation une contemporaine, et la ressuscite plus proche et vibrante à notre conscience qu’un Proust, un Céline ou un Joyce.»

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Un écrivain peut adopter la fiction, l’essai ou l’autobiographie, cela le concerne ; tant que la forme et le fond s’accordent et que le monde est abordé depuis la singularité d’un style, on reste dans le domaine de l’art, c’est-à-dire de la représentation.

Le « journal » qu’on lira dans ce livre n’est pas un vrai journal : il est le moyen dont l’écrivain a usé, parmi de nombreux autres, pour exprimer le plus fidèlement possible une vérité qui autrement serait restée tue. Chaque entrée de ce journal, chaque paragraphe, chaque ligne, chacun de ses nombreux retours dans le temps et chacune de ses digressions ont été soupesés, médités, pensés comme les morceaux d’un ensemble organique.

Le texte doit donc être lu comme une oeuvre unifiée, comme une cosmogonie où les observations répondent aux sensations, les sensations aux souvenirs, les souvenirs à l’intuition poétique, l’intuition poétique aux sentiments. Il raconte l’expérience d’une métamorphose, au cours d’une année décisive où toutes les années vécues auraient pour ainsi dire resurgi. Mémoire blessée découlant tantôt du passé national, tantôt du passé intime, qui place l’héritier seul face à son destin.

L’auteur, ici, parle sérieusement : il met sa vie et son nom en jeu, et le fait à visière levée. À quelle noblesse outragée puise ce duel féroce entre l’individu et la communauté, entre l’aspiration à la beauté et la fatalité de l’Histoire, il faudra attendre jusqu’à la toute dernière ligne pour vraiment le comprendre, et en juger.

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« J’ai lu votre texte. Il m’a beaucoup touché. C’est, de toute ma vie, parmi les plus exacts que j’aie lus sur mon travail. » Tels ont été les premiers mots de Denys Arcand à Carl Bergeron, jeune essayiste de quarante ans son cadet, après qu’il a pris connaissance de Un cynique chez les lyriques. En effet, c’est un portrait sensible du cinéaste que l’auteur ébauche ici à travers une lecture et une interprétation serrées de son travail, des premiers films pour l’ONF jusqu’aux films de consécration. Lettré casanier et ironique, lecteur de Gibbon et de Machiavel, pré-boomer étranger au nationalisme canadien-français comme au lyrisme de la Révolution tranquille, Arcand cultive une sensibilité en porte-à-faux avec les grands mythes collectifs qui ont forgé la société québécoise. Cette sensibilité, d’aucuns l’ont qualifiée avec raison de « cynique », sans avoir toujours conscience de la signification du mot, qu’ils attribuent à un trait de caractère plus qu’à une intelligence des choses.

Dans une langue claire et élégante, Carl Bergeron remonte aux sources intimes du cynisme philosophique d’Arcand et montre au contraire la filiation trouble et émouvante qui n’a cessé d’unir celui-ci à son pays natal, dans une tension permanente entre le sentiment d’appartenance et la nécessité de faire une œuvre. En complément de lecture, un Denys Arcand attentif lui fait écho par des annotations mordantes et éclairantes, évoquant tantôt des anecdotes, proposant tantôt des explications sur son parcours.

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  • LE PREMIER MINISTRE : LECTEUR DE LA GRANDE MARIE

    J’ai lu « La grande Marie ou le luxe de sainteté » de Carl Bergeron.

    L’auteur a lu la correspondance de Marie de l’Incarnation (Marie Guyart 1599-1672), qui a quitté son couvent de Tours en France pour devenir une des fondatrices de la Nouvelle-France. Il découvre une grande organisatrice et une écrivaine avec un immense talent. Il en tire des conclusions audacieuses.

    (FRANÇOIS LEGAULT, PAGE FACEBOOK et COMPTE TWITTER, 15 août 2021)


  • SORTIE EN FRANCE

    Avis à nos amis français : 382 ans après l’arrivée de Marie de l’Incarnation en Nouvelle-France, La grande Marie fait le voyage en chemin inverse et traverse l’Atlantique.

  • RENOUER LE FIL DE L’HISTOIRE

    Non seulement la Correspondance de Marie de l’Incarnation est-elle une œuvre littéraire de la trempe des Confessions de saint Augustin et du Château intérieur de Thérèse d’Avila, dit-il, il n’en tient qu’à nous de redécouvrir dans cette œuvre de véritables pépites dignes d’une contemporaine.

    (…)
    En écrivain souverain, Bergeron s’octroie donc ce luxe de redécouvrir avec un œil nouveau une œuvre dont « des peuples moins légers » auraient pu faire, dit-il, « la pierre d’angle » de leur patrimoine.

    (CHRISTIAN RIOUX, LE DEVOIR, 16 juillet 2021)


    LE CHOIX DE MARIE

    Marie de l’Incarnation (1599-1672), la grande mystique canonisée en 2014, peut-elle encore inspirer les Québécois ? L’écrivain Carl Bergeron le croit et cherche avec enthousiasme à nous en convaincre dans La grande Marie ou le luxe de sainteté (Médiaspaul, 2021, 80 pages), une ardente méditation apologétique sur la première et la plus célèbre ursuline de notre histoire.

    (LOUIS CORNELLIER, LE DEVOIR, 17 juillet 2021)

  • IL ÉTAIT UNE FOIS MARIE DE L’INCARNATION

    Il s’agit d’un tout petit bouquin de 76 pages mais d’un très grand livre, magnifiquement écrit, absolument original, atypique et inclassable, qui bouleversera ses lecteurs.

    (…)
    Carl Bergeron a lu la correspondance de Marie de l’Incarnation, un monument littéraire qu’il juge à sa place dans une histoire des grandes œuvres de la littérature, et s’est ensuite plongé dans sa vie et ses œuvres. Le portrait qu’il en tire est époustouflant.

    (MATHIEU BOCK-CÔTÉ, JOURNAL DE MONTRÉAL, 27 mai 2021)

  • ENTRETIEN AVEC FRANCIS DENIS (1h06)

    – Nouvelle-France : un héritage spirituel à incorporer à la culture québécoise;

    – Révolte antithéologique de l’homme du ressentiment;

    – Marie comme figure de maturité et source de renouvellement;

    – Mystère de la liberté et idée nationale québécoise;

    – Crise de la culture et redécouverte de la foi.

    (Balado PARRÊSIA, 23 juin 2021)

    VOIR ÉGALEMENT L’ENTREVUE AVEC FRANCIS DENIS À L’ÉMISSION SEL ET LUMIÈRE
    (13 septembre 2021)

  • « UN PETIT ESSAI LUMINEUX »

    Ce livre m’attendait. Je l’ai reçu comme un cadeau. Depuis près de cinquante ans que je me nourris du pain des mystiques et que j’écris beaucoup sur eux et la sainteté, voilà un écrivain au seuil de la quarantaine qui se réapproprie l’héritage de Marie de l’Incarnation avec panache et qui lance un appel à renouer avec le sacré, la transcendance, pour ne pas mourir de froid.

    (…)
    En lisant Bergeron comme ami-lecteur, sans le connaître, j’ai été séduit par son éloquente apologie de la grande Marie, qui est à la fois « une déclaration d’admiration, un art poétique et un vœu de fidélité et de création », loin du rigorisme clérical d’hier, du « rachitisme du cœur et de l’esprit ».

    (BLOGUE DE L’AUTEUR, 11 juin 2021)

  • UN PETIT LIVRE AUX GRANDES IDÉES

    Carl Bergeron est un personnage tout à fait énigmatique. Méconnu du grand public, il est tenu en grand respect par tous ceux qui s’intéressent à la question de l’identité nationale ; mais ses apparitions étant si ponctuelles et ses publications se faisant encore plus rares, il demeure mystérieux même pour ses appréciateurs.

    Chacune de ses publications constitue un évènement, chaque fois les cercles d’intellectuels s’empressent de s’appeler pour annoncer la bonne nouvelle : « Carl Bergeron vient de publier un texte! ».

    (DAVID SANTAROSSA,TVA NOUVELLES, ainsi que dans le JOURNAL DE MONTRÉAL et DE QUÉBEC, 31 mai 2021)

  • CARL BERGERON ET LA GRANDE MARIE

    Long d’à peine 75 pages, La grande Marie ou le luxe de sainteté n’en est pas moins un grand livre. Il faut dire que la plume de Bergeron est poétique, fine, à un tel point que le lecteur se verra happé par certaines phrases lourdes de sens et si bien écrites. Surtout, à travers la figure de Marie de l’Incarnation, l’auteur réintroduit la question de la transcendance et du sacré dans la discussion sur la culture québécoise, un apport indispensable pour penser une culture complète et émancipatrice.

    (SITE DE L’AUTEUR, 29 mai 2021)

  • ENTRETIEN AVEC ALEXIS TÉTREAULT (1h03)

    – Le poète considéré comme « grand métaboliseur » dans la cité (« l’enfant de désir »);

    – Du passage de la « p’tite vie » à la grande vie;

    – Le transcendant en tant que dimension manquante de la modernité;

    – Dépense du capital de maturité de la Révolution tranquille : pour un renouveau en profondeur de la culture;

    – Le combat de l’esprit et de la liberté : un appel vibrant à la jeunesse.

    (Balado À LA RECHERCHE DU QUÉBEC, 25 mai 2021)

  • LA GRANDE MARIE :
    LES BONNES FEUILLES

    La revue Argument publie dans son dossier sur l’héritage du christianisme un montage d’extraits de La grande Marie. En kiosque le 5 mai 2021.

  • RÉSURRECTION DE JEAN LE MOYNE

    « Luxe de sainteté ». Carl Bergeron fait sien ce jugement de Jean Le Moyne sur les origines du Canada français. Jean Le Moyne est l’auteur injustement méconnu de Convergences, un livre marquant paru en 1961 et réédité en 1993. À cette occasion, Mario Pelletier a rendu justice au livre et à l’auteur par un article dans Les Écrits du Canada français sous le titre Convergences 30 ans après. C’est cet article que nous reproduisons ici sous un autre titre.

    (JACQUES DUFRESNE, L’AGORA)


  • MARIE TELLE QU’EN ELLE-MÊME

    Carl Bergeron prouve qu’il est possible de considérer la situation actuelle sous un angle positif, d’y voir une invitation à redécouvrir le passé d’un regard neuf, en y cherchant, avec humilité, non des préludes à nos réussites actuelles, mais des moments de plénitude qui combleraient nos lacunes et des expériences ensoleillées qui ajouteraient des niveaux de profondeur à notre paysage intérieur unidimensionnel.

    (…)
    « Pour comprendre les Grecs, il faut tenter de les penser comme ils se pensaient eux-mêmes », écrivait Léo Strauss. C’est ce que fait Bergeron à propos de nos ancêtres du XVIIe siècle.

    (JACQUES DUFRESNE, L’AGORA)